Les fruits sont omniprésents au Brésil.
Fruits souvent inconnus chez nous (pour moi au moins): tamarine, graviole, acerola, pigna, saputi... sans parler des plus connus: abacaxi (ananas), manga (mangue), maracuja (fruit de la passion)... qui ont un tout autre got que chez nous. Les bananes sont omniprésentes, délicieuses et souvent...gratuites !
Mais la noix de coco, ça, on connait. «L’eau» qu’elle contient est un excellent breuvage au gout discret, désaltérant et quel
emballage !
Le cocotier a plein de qualités. Seul, il ressemble un peu à une éolienne ! Mais en bosquets le long de la mer, il a de la gueule et évoque tout de suite les vacances sur des plages idylliques. Si en plus, on voit, se relaxant dans leur ombre légère, quelques belles brésiliennes vêtues d’un string «fio dental» (fil dentaire !), on est comblé (nous les hommes en tous cas)
Mais ne nous égarons pas, nous parlions des vertus du cocotier. Son bois d’abord, apprécié des menuisiers, des sculpteurs et des
charpentiers: longues portées pour charge légère telle une toiture en feuilles de... cocotier justement. En incisant son bois au niveau de la naissance des feuilles, on recueille un «lait» qui
sert à faire un genre de mélasse sucrée (mais, attention, il faut déjà savoir grimper au sommet, ce qui n’est pas à la portée du premier touriste venu).
Sa noix pleine de son «eau» si appréciée des assoiffés, est garnie à l’intérieur d’une pulpe délicieuse
dont on fait des extraits parfumés, du savon et aussi une huile excellente pour la peau. Et un cocotier peut porter plusieurs
centaines de noix (port du casque obligatoire !) que l’on récolte tout le long de l’année.
Sur le bord des routes, et aussi en ville, les marchands de noix sont nombreux et leur prix dérisoire.
Ils ont vite fait de la décapiter d’un coup de machette et d’y planter une paille
probablement...recyclée. Mais, attention, ne demandez jamais une «agua de coco» avec votre accent breton: le marchand vous dévisagera avec des yeux effarés ! En effet vous apprendrez qu’en portugais-brésilien, coco signifie de la m... ! Alors dites «agua de COco por favor» en accentuant bien la première syllabe. Le marchand va alors immédiatement retrouver son sourire et empoigner sa machette.