La démission de l'eurodéputé Jean-Paul Besset est une bombe dans le landerneau écologiste en pleine construction. Les mots sont très durs sur les dysfonctionnements internes du mouvement : «règlements de compte, délices du déchirement, obsessions purificatrices et procès en sorcellerie saturent à nouveau l’espace, au point de rendre l’air interne irrespirable et le travail politique secondaire». Il ajoute que «Certains bâtisseurs, comme mon vieux complice Pascal Durand (délégué national, ndlr), ont déjà pris leurs distances. A mon tour de déclarer forfait et de refuser d’assumer plus longtemps un rôle d’équilibre alors qu’on me somme chaque instant de choisir un camp, de dénoncer machin ou de sacrifier truc». Daniel Cohn Bendit, qui préfère désormais commenter les matchs des football, ajoute que "Le congrès de Lyon n'était qu'un écran de fumée"
Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour la gauche qui doit s'ateler à la rédaction d'une plate forme programmatique commune. Mais pour cela il faut que les partenaires potentiels soient déjà au clair sur ce qu'ils sont et sur ce qu'ils veulent : réformisme radical de gauche assumé façon Duflot ou ni ni du centre façon Joly?
EELV, au bord de l'implosion, doit vite se ressaisir sous peine de (déjà) disparaitre...