Un lecteur du Télégramme, domicilié rue de Kerzellec, Jean Sarrazin a souhaité donner son opinion sur
le projet de station d'épuration. «Quelle est donc», écrit-il, «cette intruse venant troubler le calme tranquille de ce lieu protégé qu'est Kerzellec, jusque-là inviolé?» «Une centrale nucléaire
et ses dangereux déchets, une rampe de lancement pour fusées spatiales?... Non! Tout bonnement une inoffensive et indispensable station d'épuration». «Entrent alors en scène: associations de tout
poil, d'éternels défenseurs de l'historique du quartier, écolos sur le retour; tous y vont de leur haro sur le projet. Fou, insensé, impensable, inconcevable..., s'empressant par là même de
brosser une image apocalyptique du site». «L'inimaginable a été imaginé! Une station d'épuration à Kerzellec. Ce havre de verdure, lequel demain sera déraciné, massacré, ratiboisé; le chemin des
peintres souillé, défiguré... J'oubliais les relents nauséabonds émanant de cette structure infernale, régalant les narines des riverains».
«La horde des «nonnistes»
«Se déchaîne blessée la horde des «nonnistes», on pétitionne, on tempête, on accuse, on s'insurge contre une telle infâmie!» «La station d'épuration, la vilaine, la maudite... à Kerzellec de
surcroît. Un comble! Partout ailleurs, mais pas ici».
«Peut-être cette rageuse opposition l'est-elle plus à la rose qu'elle ne l'est à ladite station.
«Kerzellecois», résident permanent, à quelques enjambées de «l'épouvantail», j'opte néanmoins pour le camp des «ouiouistes», un oui cependant prudent devant les affirmations se voulant
rassurantes de nos élus». Et il conclut: «Si par hasard venait rôder par là le fantôme de Gauguin, peut-être cet édifice (je l'imagine design), lui serait-il source d'inspiration, qui sait? Vous
me pardonnerez ce dernier trait d'humour».
Le Telegramme