La scène se passe hier soir à IKEA Nantes.
Un jeune homme, qu’on nommera X, et que je connais bien, va faire des achats dans ce paradis du bien vivre.
Arrivé à la caisse il y a la queue. Un système de caisse automatique est proposé.
Il y va, badge ses articles, paie (75 euros) et part.
Manque de chance il a oublié un article.
Heureusement la vidéo surveillance veille.
Il est arrêté.
Il doit signer un procès verbal, pré-rempli. Il faut juste rajouter son identité et cocher une case : reconnais avoir volé l’article…
Il indique qu’il ne peut cocher et signer un papier qui indique une intention qui n’était pas la sienne. Le cas n’est pas prévu.
C’est voler ou voler. Pas le choix.
Les caisses automatiques économisent les charges de l’entreprise mais épuisent aussi les droits des citoyens….
Qu’à cela ne tienne, on rigole pas avec le client étourdi aux caisses fantômes chez IKEA. Puisqu’il refuse d’être voleur, la police est convoquée.
Et hop embarqué pour un oubli à 30 euros (une étagère pas vraiment facile à planquer !)
Après audition et explications au commissariat, il est relaxé et n’aura, au final, rien signé. Selon la police, il ne peut y avoir de délit à une caisse automatique avec un encombrant de ce volume en ayant payé le reste. L’explication d’un oubli est totalement plausible et la présomption d’innocence prévaut.
Pas pour la responsable de la sécurité qui a porté plainte.
Soirée gâchée et humiliation. Le client est roi !
IKEA vous avez 90 jours pour changer d’avis.
Le mien est définitif : les caisses automatiques c’est encore un peu moins d’humanité, plus de flicage, des droits en moins, le tout sur fond de réduction des charges au détriment des salariés. Du coup l’image d’IKEA en prend un sacré coup dans mon esprit ! Et comme cette histoire est symbolique d’une dérive de nos sociétés, j’ai décidé d’en faire état le plus largement autour de moi.
On appellera cela la publicité citoyenne….
Et comme, dirait l’autre, avec IKEA restez l’esprit libre.
Jacques Juloux