Pas la peine de s'exciter...

Alors qu'une rafale de sondages vient confirmer le regain d'une envie de gauche dans l'opinion publique, le PS aborde son université d'été dans la sérénité. Il y aura certes toujours quelques francs tireurs prêts à dégainer pour se faire mousser mais on est loin des luttes fratricides de l'an dernier ou encore pire celles qui précédaient... le pathétique congrès de Reims.

Et tout cela est en grande partie de la faute d'une Martine Aubry qui a redressé la barre d'un navire à la dérive. Le PS en récolte les fruits depuis quelques mois et cela s'est confirmé au moment des élections régionales. Plus d'un français sur deux considèrent aujourd'hui que le PS s'oppose bien, encore plus souhaitent une victoire de la gauche aux prochaines présidentielles et c'est un quasi plébiscite pour l'action du maire de Lilles à la direction du PS. Comme quoi il est possible d'être premier secrétaire et populaire!

Par contre les français sont toujours sceptiques sur la capacité du PS à faire mieux que l'UMP, pourtant au plus bas, aux "affaires" même si on progresse aussi de ce côté là. C'est un travail de longue haleine déjà bien engagé qui doit conduire à l'élaboration d'un projet pour la France. L'actualité ne doit pas guider le tempo socialiste. Par exemple nos propositions sur la sécurité seront affinées lors d'une convention début 2011.

Alors que le calendrier des primaires a été validé à la quasi unanimité du conseil national au début de l'été, la question centrale n'est pas de savoir si Martine ou Dominique seront candidats mais bien de continuer à cogiter pour résoudre une crise française et mondiale.

Alors, non, ce n'est pas le moment de s'exciter mais plutôt de profiter des mois qui viennent pour débattre et apporter les solutions à la France de demain.