Protection des zones humides et ZA de Keranna

C'est le conseiller municipal du Groupe Clohars pour Tous, Marcel Le Port, qui a posé la question sensible du moment au dernier Conseil Municipal : "La zone artisanale de Keranna pourra t'elle s'agrandir malgré l'inventaire des zones humides qui condamne les terrains prévus pour l'extension ?" Le dernier Kloar Infos n°15 nous informe, en effet, de la mauvaise opération de "la précédente municipalité qui avait acquis 47 992 m2 de terrains en septembre 2006 afin d’étendre la zone (pour un coût de 143 976 €)" sur des parcelles qui s'avèrent finalement inconstructibles car situées en zone humides ...

La zone artisanale sera donc contrainte à s'étendre sur des parcelles non humides qui jouxtent la zone.

A l'occasion de la journée mondiale des zones humides le 2 février dernier, la COCOPAQ a mis en ligne sur son site un article très intéressant sous forme de questions-réponses Pourquoi faut-il préserver les zones humides ? et un lien vers un flyer Préservons les zones humides de la Commission Locale de l'Eau.

Devant l'association France Nature Environnement, Eva Joly, candidate écologiste à l'élection présidentielle s'est clairement exprimée dans cet esprit pour la "préservation des zones humides" indispensable, selon elle, à la "biodiversité". C'est dire notre étonnement devant le silence, du groupe Europe Ecologie Les Verts Quimperlé et plus spécifiquement de son secrétaire Bernard Vignes, visiblement favorable au projet des opposants au site de la station d'épuration Kerzellec qui réclament "une installation sur la parcelle 63" à Keranna située en zone humide.

Juridiquement déclarent-ils "rien n’interdit de construire une station en zone humide avec des surcoûts". La loi prévoit effectivement "la possibilité de création artificielle d'une nouvelle zone humide aux caractéristiques identiques sur une surface doublée".Cette compensation s'avère cependant techniquement impossible selon les associations environnementales, et en contradiction évidente avec l'idée de développement durable.

Nos écologistes locaux s’embrouillent les crayons ou ont-ils d’autres idées derrière la tête, quitte à renoncer à leurs principes ?