En 2007 Nicolas Sarkozy était prêt à tout pour conquérir le pouvoir, il est désormais prêt à tout pour le conserver. En difficulté dans les sondages, l'heure est grave pour l'Etat UMP. Les copains de la bande du Fouquet's, savant mélange de puissances d'argent, de médias et politiques, s'activent désormais à visage découvert.
Hier à Marseilles, Nicolas Sarkozy a osé un "Je ne serai pas le candidat d’une petite élite contre le peuple". Quelle farce ! L'ancien maire de la "populaire" ville de Neuilly sur Seine est prêt à raconter n'importe quoi pour reconquérir un peuple, déçu et bafoué, qui s'est détourné de lui.
Mais N. Sarkozy peut compter sur les réseaux pour parvenir à ses fins, petit tour d'horizon (non exhaustif) ...
C'est d'abord l'interview très complaisante de NS par Laurence Ferrari mercredi soir sur TF1 (Bouygues) qui retrouve miraculeusement toute sa pugnacité le lendemain face à ... François Hollande.
Et encore TV mag, propriété du journal Le Figaro (Dassault) et du groupe Lagardère (...), qui est diffusé chaque weekend avec 60 titres de la presse quotidienne régionale pour 20 millions de lecteurs. 2 jours après l'annonce de la candidature de NS, 6 pages (!!!) sont consacrées à Carla Bruni-Sarkozy pour une interview bisounours ici
Alors que les sites Hollande.fr et TousHollande.fr sont victimes d'attaques incessantes depuis 3 jours, les réseaux sociaux sont aussi sujets à beaucoup d'interrogations :
Sur 20minutes.fr on apprend que "Twitter a suspendu cinq comptes d’utilisateurs parodiant ou critiquant le président-candidat depuis le 16 février: @mafranceforte, @fortefrance, @sarkozycaSuffit, @_nicolassarkozy et @sarkozycestfini. La semaine dernière, un autre réseau social, Facebook, était soupçonné de rouler pour Nicolas Sarkozy. Dans une chronique publiée sur L'Express.fr, le journaliste Frédéric Martel affirme que l'entreprise de Mark Zuckerberg a travaillé main dans la main avec l'Elysée"
Enfin, cerise (provisoire) sur le gâteau, on vient d'apprendre que le PDG d'EDF, Henri Proglio et le chef de l'Etat s'activent pour parachuter Jean-Louis Boorlo à la tête du géant Véolia. Personne n'avait compris le retrait de Boorlo dans la course à la présidentielle il y a quelques mois, maintenant on sait ... A lire la réaction de Delphine Batho sur le site du PS Petits arrangements entre amis du Fouquet's
De son côté François Hollande garde le cap « Je veux aller vers les Français donc je ne me laisserai intimider par rien».
Le changement et la république exemplaire, c'est maintenant !